Hier pourtant, elle exhalait encore tous ses charmes
Mais aujourd’hui, ma vallée est meurtrie par les armes
L’enfer vient d’avaler mes terres dans un tel vacarme
Où pourrais-je aller maintenant pour sécher mes larmes?
Je suis prisonnier dans cette tour
Assigné à guetter les alentours
Les canonniers avancent tour à tour
Dans ce charnier, jadis forêt aux si beaux atours
Je regarde éclore les rares boutons d’or
Je m’évade alors et je me rêve en condor
Surplombant la flore, fuyant le mirador
Et libre d’enfin clore cette boîte de Pandore.