Chaque matin, je m’assois sur ce vieux banc usé par le temps.
Je scrute les parages et les gouttes de pluie perlent sur mon visage.
Je l’attends, fidèlement. Il m’obsède tellement.
Il viendra, je le sais. Il hante mes pensées,
j’aimerais tellement l’embrasser.
Il peut surgir à chaque instant alors je ne veux pas rater ce moment,
quand nos regards se croiseront pour s’inviter à ne plus jamais se quitter.
Mais les années passent, et toujours aucune trace.
Mon esprit se lasse, et puis ressasse.
Je commence enfin à comprendre. Comment ai-je pu tant me méprendre ?
Il n’existe pas.
Il n’est qu’un produit fantasmé, une invention de nos sociétés.
Le bonheur n’est pas quelqu’un qu’on attend. C’est un nirvâna intangible vers lequel on tend.
Le chemin sera long, éprouvant. Mais cette fois, je me lève de ce maudit banc.
Au diable les regrets vécus et les espoirs déçus.
Car j’avance à présent.