Mélancolie dorée

M

Un temps morose et l’automne qui s’impose,
Tant de questions se posent, à quand la vie en rose ?
Ose ! Impose-toi ! Las ! Mes pensées s’y opposent
J’implose, sans pouvoir y faire quelque chose

Alors je m’allonge dans mon lit bien chaud,
Je plonge profondément dans mes songes
caressé par le souffle du vent qui longe ma peau
Je m’emmitoufle pour oublier ce qui me ronge

Au loin, j’entends un doux clapotis qui me berce
Du ciel, de fines gouttelettes se déversent
Elles me susurrent des mots doux à l’oreille
Pour m’emporter au pays des merveilles

Figé ! Je ne peux plus bouger, elles m’ont piégé !
Je suis sous leur emprise, elles m’hypnotisent
Comme cette brise au son si fluet, si léger
qui vient se loger doucement sous ma chemise

Un air envoutant qui s’accélère puis se calme
comme ces ritournelles qui apaisent nos âmes
Je redeviens cet enfant toujours impatient
qu’on lui narre ces contes si stupéfiants

Je suis désormais heureux d’être triste
Un mélancolique dans un monde magnifique
Un idéaliste rêvant d’un peuple pacifiste
Un homme enivré par cette force maléfique

Je frissonne, mais voilà déjà le lendemain
De la pluie, ne reste que des larmes asséchées
Sur moi, je ne sens plus ses caresses me lécher
Plus personne n’est là pour me tendre la main

La réalité me rattrape, à broyer du noir
Et reviennent alors tous mes doutes
Mais je retrouve également le pouvoir
de les semer coûte que coûte

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